RFP: Évaluation du potentiel en eaux souterraines de la région de Gitega au Burundi

The World Bank

Burundi 🇧🇮

REPUBLIQUE DU BURUNDI

MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT,

DE L’AGRICULTURE ET DE L’ELEVAGE

Unité de Preparation du Projet d’Acces a l’Eau Potable et a l’Assainissement  

(UPP-PAEPA) – P507207

APPEL A MANIFESTATION D’INTERET (AMI) N° : BCCR PIU/409899/CS/QBS/IDA-PPA V5310-BI/2025

RECRUTEMENT D’UN CONSUTLANT (FIRME) CHARGE d’EVALUER LE POTENTIEL EN EAUX SOUTERRAINES DE LA REGION DE GITEGA AU BURUNDI

Le Gouvernement de la République du Burundi a obtenu un don de 3.6 Millions de Dollars Américains de l’Association pour le Développement International (IDA) pour financer la préparation du Projet d’Accès à l’Eau Potable et à l’Assainissement (PAEPA). Il est prévu qu’une partie des sommes accordées au titre de ce Don soit utilisée pour payer le coût des prestations relatives à l’“Évaluation du potentiel en eaux souterraines de la région de Gitega au Burundi”

Les services de consultants (« Services ») ont pour objectif général est d’identifier, à l’intérieur de la zone de prospection ciblée, des zones favorables pour l’implantation de champs captants exploitant la ressource souterraine en vue de l’alimentation en eau potable durable de la ville de Gitega et d’en évaluer les volumes de production anticipés.

La mission est composée d’une tranche de prestations fermes et d’une tranche de prestations conditionnelles.

La durée maximale de la mission est de cinq (05) mois pour la tranche ferme et de six (06) mois pour la tranche conditionnelle.

Les Termes de référence (TdR) décrivant de façon détaillée les prestations à fournir sont disponibles sur les sites www.worldbank.org , https://www.burundijobs.bi et sont également disponibles au bureau de la Coordination Nationale du Projet de Résilience Climatique des Collines du Burundi (PRCCB), qui assure en même temps la préparation du PAEPA, sis à l’adresse ci-dessous indiquée de 8H00 à 12H00 et de 14H30 à 17H00 (heure locale) où ils peuvent être consultés ou retirés gratuitement. Ils peuvent également être obtenus électroniquement sur demande.

L’UPP-PAEPA invite les Consultants éligibles à manifester leur intérêt pour fournir les services décrits ci-dessus. Les Consultants intéressés doivent fournir les informations, avec documents de preuve à l’appui, démontrant qu’ils possèdent les qualifications requises et une expérience pertinente pour l’exécution des Services (références portant sur l’exécution des missions analogues avec des attestations de bonne exécution).

Les critères pour la sélection du Consultant individuel sont :

    • Avoir une expérience d’au moins dix (10) ans dans des missions analogues et le consultant doit être reconnu par ses interventions dans le domaine de l’hydrogéologie, et de la production d’études techniques et de dossiers d’appel d’offres.
    • Avoir au moins trois (3) références d’études hydrogéologique durant les dix (10) dernières années dans le cadre des projets/programmes sous financement de bailleurs de fonds multilatéraux comme la Banque Africaine de Développement, la Banque Mondiale, le FIDA, l’UE, le système des Nations Unies, etc, incluant notamment la réalisation de forages d’exploration.
    • Avoir réalisé au moins (01) une mission similaire au Burundi au cours des 10 dernières années est un atout considérable.

Le Consultant sera sélectionné selon la méthode de Sélection Fondée sur la Qualité (SFQ), conformément aux dispositions du Règlement de Passation des Marchés pour les Emprunteurs Sollicitant un Financement de Projet d’Investissement (FPI), édition de février 2025.

Il est porté à l’attention des consultants intéressés les dispositions des paragraphes 3.13, 3.15 et 13.16 de la Section III “Gouvernance” du Règlement de Passation des Marchés ci-haut cité relatives aux règles de la Banque Mondiale en matière de “Conflits d’intérêts”

Les Consultants intéressés peuvent obtenir des informations supplémentaires à l’adresse ci-dessous et aux heures suivantes : de 8H00 à 12H00 et de 14H30 à 17H00 heure locale, tous les jours ouvrables.

Les dossiers de manifestation d’intérêt (1 original et 3 copies) écrits obligatoirement en langue française et portant la mention « Manifestation d’intérêt pour l’évaluation du potentiel en eaux souterraines de la région de Gitega au Burundisont à adresser à Madame la Coordonnatrice Nationale de l’UGP-PRCCB et sont déposés au plus tard le 27 juin 2025 à 17 heures 00, heure locale (GMT+2), à l’adresse ci-dessous et à laquelle il est fait référence ci-dessus:

Bujumbura Mairie, Quartier Kigobe Sud, Avenue des Etats Unis, N°70, 

Tél. : (+257) 22 28 09 31 / 22 28 09 24

E-mail : unc.prrpb@gmail.com  avec copie obligatoire à okayitesi125@yahoo.fr ,simbadeo2prccb@gmail.com simbadeo2ida@gmail.com  et ategerimana@gmail.com

TERMES DE REFERENCE POUR lE RECRUTEMENT D’UN CONSUTLANT (FIRME) CHARGE d’EVALUER LE POTENTIEL EN EAUX SOUTERRAINES DE LA REGION DE GITEGA AU BURUNDI.

  1. PREAMBULE

Le Gouvernement de la République du Burundi a obtenu de la Banque mondiale une Avance de Préparation de Projet de Trois millions Six Cent Mille Dollars Américains (US$ 3,600,000) pour financer les activités de préparation du Projet d’Accès à l’Eau Potable et à l’Assainissement au Burundi (PAEPA : US$ 80 millions IDA[1], P507207).

L’Avance de Préparation du Projet est exécutée par l’Unité de Gestion du Projet de Résilience Climatique des Collines du Burundi (UGP-PRCCB). Une UGP ayant pour ministère de tutelle le Ministère de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines (MINHEM) et UGP placée sous la REGIDESO seront constituées durant la phase préparatoire du Projet. Le Projet proposé sera soumis à la validation du Conseil d’Administration de la Banque mondiale en décembre 2025.

Il est prévu qu’une partie des ressources de l’Avance de Préparation du Projet soit utilisée pour financer des études hydrogéologiques pour évaluer le potentiel en eaux souterraines afin d’alimenter la ville de Gitega en eau potable.

  1. 2. CONTEXTE ET JUSTIFICATION                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                               2.1. Le Projet PAEPA

Le Projet d’Accès à l’Eau Potable et à l’Assainissement (PAEPA) vise à (i) accroître l’accès aux services d’eau potable et d’assainissement dans certaines zones urbaines et rurales du Burundi et (ii) à renforcer la capacité institutionnelle pour la fourniture de services d’eau potable et d’assainissement.

Ce Projet s’inscrit dans une initiative régionale pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe qui vise à améliorer l’accès à l’eau potable et à l’assainissement à travers une approche programmatique multi-phase (P506439).

En raison de l’incertitude de la mobilisation de capitaux privés pour les installations de production d’eau potable à Bujumbura et à Gitega, du budget limité par rapport à l’étendue des besoins, et de l’estimation des coûts de travaux qui ressort des études techniques en cours et passées, plusieurs scénarios budgétaires ont été passés en revue. Le scénario optimal consiste à phaser les investissements. Cela implique :

•  dans une première phase, à réaliser les investissements pour l’eau potable dans la ville de Bujumbura accompagnés d’investissements mineurs dans certaines communes rurales du pays, tout en assurant la poursuite des études techniques pour la ville de Gitega ;

•  dans une seconde phase qui pourra intervenir endéans une à deux années après l’approbation de la première phase, à réaliser des investissements pour l’eau potable dans la ville de Gitega, et éventuellement dans d’autres communes rurales.

Le Projet contribue au développement d’un Programme National dédié à l’Eau, l’Hygiène et l’Assainissement (PN-EHA). Il visera également à renforcer la gouvernance du secteur et à mettre en œuvre des réformes structurelles, notamment dans les domaines de la régulation, de l’élaboration d’une politique tarifaire et de la consolidation et du développement de textes réglementaires. Ces initiatives soutiendront, entre autres, la mobilisation de financements privés.

Par ailleurs, le Projet s’attachera à améliorer la performance des opérateurs, en particulier celle de l’opérateur historique en milieu urbain (REGIDESO), mais également celle d’opérateurs privés (à finalité commerciale ou/et sans but lucratif) actifs dans les zones rurales. Ces derniers seront encadrés par de véritables contrats de délégation de service public de l’eau, établis par les administrations communales. Trois (3) communes rurales (nouvelle configuration administrative) ont été retenues pour le Projet à ce stade, il s’agit de Butihinda, Muyinga et Rwibaga. L’ancienne commune de Kanyosha (partie rurale dans la nouvelle commune de Mugere) est aussi retenue pour les études (voir figure 1 ci-dessous).

Fig 1. Concentration des investissements en milieu rural dans 3 communes de la nouvelle configuration administrative (ainsi que dans l’ancienne commune de Kanyosha).

Dans ces deux centres urbains (villes de Bujumbura et de Gitega), il est prévu de mobiliser des financements privés pour la construction de stations de production d’eau potable. À Bujumbura, l’eau sera extraite du lac Tanganyika, tandis qu’à Gitega, elle proviendra soit de ressources souterraines, soit des eaux de surface de la rivière Ruvubu. Si le secteur privé est en mesure de réaliser ces investissements, et sous réserve que les études économiques et tarifaires, débutées en février 2025, confirment la viabilité de cette approche, l’eau produite sera vendue à la REGIDESO qui la distribuera ensuite à ses clients.

2.2. Potentiel en eau souterraine à Gitega

Le Burundi connait un climat tropical tempéré, avec une longue saison des pluies, d’octobre à mai, et une courte saison sèche, de juin à septembre. Malgré des pluies abondantes, avec des ressources en eau internes renouvelables évaluées à environ 1,000 m3/habitant/an[2], le Burundi se retrouve loin en-dessous de la médiane globale de 3,229 m3/an. Ceci s’explique par la très forte densité de la population.

Gitega, la capitale politique du Burundi, connait une croissance démographique rapide. L’Institut de Statistiques et d’Etudes Economiques du Burundi prévoit que la population de la Commune de Gitega passera de 180,000 en 2010 à 390,000 en 2050 (ISTEEBU, 2020).

La REGIDESO, l’opérateur historique en milieu urbain, est chargé de la distribution d’eau potable à Gitega. La REGIDESO doit faire face à une augmentation de la demande en eau alors que le système d’approvisionnement en eau potable est déjà insuffisant pour les besoins de sa population actuelle. 

La production journalière, provenant de sources et de forages, s’élève actuellement à environ 9,000 m3/j, tandis que les besoins en eau brute à l’horizon 2030 sont estimés à 41,800 m3/j.

Cette étude se concentrera sur la zone immédiatement adjacente à la ville de Gitega, située dans un rayon d’environ 20 km autour de la ville (Figure 1).

La zone d’étude couvre la moitié nord du bassin versant de la rivière Ruvyironza (le bassin inférieur) et le plus petit bassin versant de la rivière Mutwenzi, tous les deux affluents de la rivière Ruvubu. La limite sud de la zone d’étude correspond à des limites de sous-bassins. La zone a une superficie de 1,060 km2. Cependant, l’étude se focalisera sur les zones basses et de pente intermédiaire, excluant les zones de crêtes qui forment les limites des bassins et sous-bassins. La zone de prospection couvre environ 760 km2.

La pluviométrie annuelle moyenne longe-durée (1981-2022) varie de 1209 mm/an sur la partie à l’aval (nord) du bassin de la Ruvyironza, à 1326 mm/an sur la tête du bassin.

La géologie de la zone d’étude est dominée par des roches du socle précambrien. La lithologie du plateau central burundais, où se trouve Gitega, est principalement constituée de métasédiments métamorphisés avec une dominance de quartzites, schistes et phyllithes, ainsi que de zones de roches intrusives, principalement granitiques. La partie superficielle de ces roches montre différents niveaux d’altération sur des profondeurs variables en fonction de la géomorphologie et de la tectonique locale (Nijembere et al., 2018).

Figure 1. Localisation de la zone d’étude.

​​​​​​​2.3. La REGIDESO à Gitega

Le service public de l’eau potable relève de la compétence du centre de la REGIDESO[3] de Gitega.

Les ressources en eau de Gitega exploitée par la REGIDESO proviennent :

-De 8 forages d’exploitation (dont 6 dans le groupe F7.XX), ainsi que F2 et F4;

-De 2 forages fonctionnels (plus 2 endommagés et abandonnés) localisés dans la vallée de la Simba (F9.XX) ;

-De 10 systèmes de sources réparties en 5 groupes (Nyakibingo, Kazibaziba, Birohe, Rubamvyi, Songa.

Il existe 3 réservoirs intermédiaires chacun connecté à une station de pompage :

• Le réservoir de Simba alimenté par les forages F9.6, F9.7 et, depuis 2017, par les sources de Rubamvyi. Il refoule dans le réservoir central de Tankoma-Vyinkona,

• Le réservoir de Kazibaziba alimenté par les sources de Nyanzare et Kazibaziba, qui refoule dans le réservoir de Nyanzare et

• Le réservoir de Nyanzare alimenté par le réservoir de Kazibaziba, par tous les forages du champ captant F7.XX et par les sources de Songa et OCIBU, qui refoule dans le réservoir central de Tankoma-Vyinkona.

Le réservoir central Tankoma-Vyinkona est aussi utilisé pour la chloration avant distribution dans le réseau.

La localisation de ces ouvrages est indiquée sur la carte ci-dessous source.

Figure 2. Répartition des ouvrages hydrauliques exploités par la REGIDESO à Gitega (source : Synthèse des études techniques préalables à la définition des périmètres de protection des captages d’eau potable de la ville de Gitega », BMZ, juin 2018).

Le Centre de Gitega comprend 134 bornes fontaines, dont 35 sont non fonctionnelles, soit 24% des bornes non fonctionnelles du parc total de la REGIDESO.

Des études hydrogéologiques[4] ont été exécutée de 2018 à 2022 à Gitega par le BGR[5] dans le cadre du Programme Sectoriel Eau (PROSECEAU) financé par le Ministère Fédéral de Coopération et de Développement (BMZ) Allemand. Ces études (mentionnées en bas de page), sont annexées aux présents TdR. Ces études se sont particulièrement intéressées aux ouvrages (forages et sources) actuellement exploités par la REGIDESO. En particulier, un modèle numérique hydrogéologique a été élaboré pour le champ captant de la REGIDESO afin, entre, autre, d’estimer les sens d’écoulement des eaux souterraines et leurs vitesses.

Les principales conclusions de la campagne de forages à Gitega par le BGR visant une augmentation de la mobilisation de la ressource souterraine à Gitega sont :

  • Les formations aquifères sont essentiellement composées de roches amphiboliques, de quartzites fracturés, de phylites et de schistes gréseux ;
  • Les débits les plus importants (>50 m3/hr) se retrouvent principalement dans les amphibolites du type de ceux en aval du champ captant de Nyanzare et dans les quartzites fracturés affleurant près de la Ruvyironza à Mungwa ;
  • Dans les autres formations composées de schistes gréseux et phyllites, le débit est relativement faible et a varié entre 1 m³/h à 10 m³/h. Si cette formation est interceptée par des filons de quartzites, il est possible de trouver des débits bien plus importants ;
  • L’aquifère alluvial près de la Ruvyironza n’a pas aussi donné les résultats escomptés du point de vue de son potentiel car les débits n’ont pas été supérieurs à 4 m³/h ;
  • Cependant, aucun nouveau champ captant n’a été identifié. Une nouvelle étude hydrogéologique avec de nouveaux forages de reconnaissance est essentiel pour compléter cette première étude. Élargir le périmètre d’étude est indispensable.

De plus, une étude sur l’aquifère fracturé de Gitega (Hydrogeology of a weathered fractured aquifer system

near Gitega, Burundi, 2018) a été publiée par l’Association Internationale des Hydrogéologue (IAH). Cette étude indique les limitations du champ captant de Nyanzare actuellement exploité par la REGIDESO et précise le contexte hydrogéologique. Cette étude est disponible en Annexe 5.

Les analyses de qualité de l’eau indiquent que l’eau souterraine reste de qualité acceptable (aucun dépassement des normes OMS), bien que le pH des forages F2, F4 et F9.7 ainsi que le pH des sources soient acides (compris entre 4.5 et 5.9).

L’analyse minutieuse de toutes les études précédentes sera essentielle pour le développement de la proposition technique par le consultant.

  1. 3. OBJECTIF DE LA MISSION                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                         3.1. Objectif général

L’objectif général de l’étude proposée est d’identifier à l’intérieur de la zone de prospection identifiée des zones favorables pour l’implantation de champs captant exploitant la ressource souterraine en vue de l’alimentation en eau potable durable de la ville de Gitega, et d’en évaluer les volumes de production anticipés.

L’étude sera menée par un consultant (firme).

​​​​​​​3.2. Objectifs Spécifiques                                         

La mission est composée d’une tranche ferme et d’une tranche conditionnelle. Dans la tranche conditionnelle, chaque tâche peut être levée ou non séparément. La levée des conditions ou non sera décidée par le Client sur base des résultats antérieurs et à la discrétion du Client. Les tâches conditionnelles ne sont pas séquentielles, cela veut dire que le Client peut les lever dans n’importe quel ordre, sans nécessairement lever des tâches conditionnelles précédentes.

Les objectifs spécifiques de la mission sont :

Pour la tranche ferme :

  • Collecte et analyse d’information et caractérisation des zones aquifères à Gitega.
  • Etude hydrogéologique de terrain de la zone d’étude.
  • Prospection géophysique de la zone d’étude et des zones pilotes (2)
  • Réalisation de 4 forages d’exploration et pompages d’essai.
  • Evaluation du potentiel en eaux souterraines et identification des zones de prospection pour la tranche conditionnelle.

Pour la tranche conditionnelle :

  • Reconnaissance hydrogéologique et prospection géophysique des zones de prospection.
  • Réalisation de jusqu’à 8 forages d’exploration dans les zones de prospection.
  • Analyse des résultats et identification de champs captants potentiels.
  • Réalisation d’un DAO de forages (FIDIC rouge)[6] pour réaliser des forages afin d’atteindre une production supplémentaire de 30,000 m3/jr à Gitega.
  1. 4. Description des taches                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                            4.1. Tranche Ferme

Pour cette tranche, le Consultant (firme) devra réaliser les opérations suivantes :

​​​​​​​4.1.1. Tâche 1. Collecte et analyse d’informations et caractérisation des zones aquifères 

  • Compilation et analyse de tous les rapports et informations disponibles (y compris d’ensembles de données globales et issues de la télédétection) relatifs à la géologie, hydrogéologie, hydrologie et météorologie de la zone d’étude (inventaire des caractéristiques des points d’eau, historique de prélèvements, piézométrie, qualité de l’eau). Une bibliographie est jointe à titre indicatif.
  • Le consultant devra réaliser une étude approfondie géologique structurale et des linéaments, en utilisant une combinaison de télédétection et de validations de terrain. L’étude de télédétection devrait utiliser une combinaison de données de télédétection multispectrales (Landsat 9, Sentinel 2-A et/ou autres), MNT[7] et/ou radar, compatibles avec la végétation dense et les affleurements limités rencontrés dans la zone d’étude, pour l’extraction et classification des linéaments et la cartographie structurelle, afin d’identifier des contextes hydrogéologiques et structuraux favorables.
  • Etude hydro-climatologique au pas mensuel, couvrant aux moins les 20 dernières années (combinant des ensembles de données dérivées de la télédétection et données terrestres). Développement de bilans d’eau de surface au pas mensuel, évaluation de la distribution spatiale et temporelle de la recharge.
    • 4.1.2. Tâche 2. Etude hydrogéologique de terrain
  • Inventaire de terrain de tous les points d’eau dans la zone d’étude de 20 km autour du centre-ville de Gitega (forages, sources, résurgence …), description technique (débits, incluant une estimation pour les situations d’étiage), état opérationnel, paramètres physico-chimiques (T, pH, EC), usages. Certaines sources sont captées et utilisées par la REGIDESO. L’étude devra informer sur la possibilité de recourir à une ou plusieurs résurgence(s) pour l’approvisionnement en eau potable à Gitega si possible (en parallèle au recours à des forages). Une présentation cartographique précise reprenant toutes les informations est attendue. Les techniciens de l’Institut Géographique du Burundi (IGEBU) pourraient être mobilisés par le Consultant (à charge du consultant) pour les appuyer dans cette tâche. Le Consultant doit aussi se référer aux études du BGR qui ont recensé et étudié ces résurgences.
  • Echantillonnage et analyse chimique et bactériologique complète de 50 points sélectionnés.
  • Identification d’un réseau de forages et sources pour un suivi piézométrique/de débit mensuel durant la période de l’étude (composé de piézomètres/sources suivis existants près de Gitega et de nouveaux points d’eau dans les autres parties de la zone d’étude.
  • Identification des zones d’intérêt potentiels et délimitation de deux (2) zones de prospection pilotes.
  • Reconnaissance hydrogéologique, caractérisation des zones pilotes et conception d’une campagne géophysique composée de 2 parties : i) étude géophysiques de surface de la zone d’étude, visant à confirmer l’étendue horizontale et verticale de formations de surface, l’épaisseur de la zone altérée et la continuité et nature de contacts géologiques et éléments structuraux comme des zones de failles, ii) études géophysiques détaillées des deux (2) zones de prospection pilote, afin de cartographier et caractériser les unités géologique de surface et les éléments structuraux et identifier des sites favorables pour l’implantation de forages.
    •  
    • 4.1.3. Tâche 3. Etude géophysique 
  • Réalisation d’une étude géophysique de surface (sondages et profils) couvrant des zones/structures géologiques d’intérêt de la zone d’étude, dans l’objectif d’identifier i) la nature et l’étendue des horizons géologiques et d’altération, ii) les niveaux et teneurs d’eau et iii) la présence et nature des contacts géologiques/failles. Une combinaison de méthodes électriques et électro-magnétiques doit être proposée (VES, ERT (Electrical Resistivity Tomography), TEM (Transient Electromagnetics), RMP (Résonance Magnétique Protonique), …), compatibles avec les caractéristiques hydrogéologiques de la zone d’étude. Les modèles d’interprétation devront être calibrés à l’aide de données et coupes lithologiques de forages.
  • Réalisation d’une étude géophysique de surface (sondages et profils) couvrant les 2 zones pilote identifiées. Une combinaison de méthodes électriques et électro-magnétiques doit être proposée (VES, ERT (Electrical Resistivity Tomography), TEM (Transient Electromagnetics), RMP (Résonance Magnétique Protonique), permettant de cartographier et caractériser les unités géologiques de surface et les éléments structuraux des zones pilotes et identifier des sites favorables pour l’implantation de forages.
  • Analyse des résultats et identification de sites favorables pour l’implantation de quatre (4) forages d’exploration dans les 2 zones pilote.
  • Lors de ces campagnes, le Consultant devra également :
    • Vérifier l’accessibilité des sites par les véhicules et matériels lourds nécessaires à l’exécution des ouvrages en vue de fournir des renseignements précis ;
    • S’informer auprès des populations rurales sur la situation des lieux de culte, cimetières, sépultures, champs, zones inondables en saison de pluies, potentialité de conflits liés à la ressource, le foncier, etc. afin d’éviter des points d’eau avec des risques environnementaux et sociaux élevés.                                                                                                                                                                                                                                                      4.1.4. Tâche 4. Réalisation de 4 forages d’exploration et de 4 piézomètres
  • Réalisation de quatre (4) forages d’exploration d’une profondeur moyenne anticipée de 80 m (variant entre 40 et 130 m), équipés en minimum 6² et de 4 piézomètres (équipés en minimum 2²) situés à proximité considérant le contexte hydrogéologique et présence de failles. Enregistrement détaillé et échantillonnage de la coupe géologique et les venues d’eau.
  • Réalisation de diagraphies de forage (incluant au moins logs de résistivité, gamma naturel et débit) dans les 4 forages d’exploration.
  • Réalisation de pompages d’essai par paliers (minimum 4 paliers de 60 min) et longue durée (72 h) avec enregistrements de niveau dans les forages d’exploration et piézomètres jusqu’à la fin complète de la remontée. Echantillonnage d’eau au début et fin de l’essai de longue durée, analyse chimique et bactérielle complète.
  • Rapport complet (analyse des résultats, identification de champs captants potentiels, préparation de la Note de Dessins Préliminaires).                                                                                                                                                                                                                                                                                       4.1.5. Tâche 5. Analyse des résultats et identification des zones de prospection   
  • Compilation et analyse de l’ensemble des résultats des études de terrain et de forages et mise à jour de l’étude structurale et de linéaments.
  • Interprétation de l’ensemble des informations de l’étude de bureau et de terrain, élaboration du modèle hydrogéologique conceptuel de la zone d’étude et identification et délinéation de zones favorables à l’exploration.
  • Détermination des bassins d’alimentation des zones favorables identifiés, évaluation des potentiels en eau souterraine renouvelable probables et priorisation et ajustements des zones de prospection, divisées en 2 tranches : 2 zones de priorité 1 et 2 zones de priorité 2.
  • Evaluation des risques de contamination d’origine anthropiques.
  • Elaboration du Rapport Final de la Tranche Ferme : présentation de l’ensemble des résultats de l’étude hydrogéologique, l’étude structurale, l’étude du bilan d’eau, des campagnes de terrain et de forages, projection préliminaire du potentiel exploitable de la zone d’étude et proposition des zones de prospection pour la Tranche Conditionnelle.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  4.2. Tranche Conditionnelle                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                               4.2.1. Tâche 6. Reconnaissance hydrogéologique et prospection géophysique des zones de prospection de priorité 1
  • Reconnaissance hydrogéologique des 2 zones de prospection de priorité 1 identifiées et conception de la campagne géophysique.
  • Prospection géophysique des 2 zones de prospection de priorité 1. Analyse et implantation de 4 forages d’exploration dans les 2 zones.                                                                                                                                                                                                                                                                                       4.2.2. Tâche 7. Réalisation de 4 forages d’exploration dans les zones de prospection de priorité 1
  • Réalisation de quatre (4) forages d’exploration d’une profondeur moyenne anticipée de 80 m (variant entre 40 et 130 m), équipés en minimum 6’’. Enregistrement détaillé et échantillonnage de la coupe géologique et les venues d’eau.
  • Réalisation de diagraphies de forage (incluant au moins logs de résistivité, gamma naturel et débit) dans les 4 forages d’exploration.
  • Réalisation de pompages d’essai par palier (minimum 4 paliers de 60 min) et longue durée (72 h) jusqu’à la fin complète de la remontée. Echantillonnage d’eau au début et fin de l’essai de longue durée, analyse chimique et bactériologique complète.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                             4.2.3. Tâche 8. Analyse des résultats et identification de champs captants potentiels                                                                                                                       
  • Analyse des résultats et identification de zones d’implantation de champs captants potentiels.
  • Pour chaque champ captant potentiel, évaluer la zone d’alimentation et potentiel en eau souterraine renouvelable disponible, sur la base des bilans d’eau établis.
  • Pour chaque champ captant, déterminer le nombre de forages et volumes d’abstraction anticipés.
  • Préparation de la Note de Dessins Préliminaires.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                               4.2.4. Tâche 9. Reconnaissance hydrogéologique et prospection géophysique des zones de prospection de priorité 2
  • Reconnaissance hydrogéologique des 2 zones de prospection de priorité 2 identifiées et conception de la campagne géophysique.
  • Prospection géophysique des 2 zones de prospection de priorité 2. Analyse et implantation de 4 forages d’exploration dans les 2 zones.                                                                                                                                                                                                                                                                                    4.2.5. Tâche 10. Réalisation de 4 forages d’exploration dans les zones de prospection de priorité 2
  • Réalisation de quatre (4) forages d’exploration d’une profondeur moyenne anticipée de 80 m (variant entre 40 et 130 m), équipés en minimum 6’’. Enregistrement détaillé et échantillonnage de la coupe géologique et les venues d’eau.
  • Réalisation de diagraphies de forage (incluant au moins logs de résistivité, gamma naturel et débit) dans les 4 forages d’exploration.
  • Réalisation de pompages d’essai par palier (minimum 4 paliers de 60 min) et longue durée (72 h) jusqu’à la fin complète de la remontée. Echantillonnage d’eau au début et fin de l’essai de longue durée, analyse chimique et bactériologique complète.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                     4.2.6. Tâche 11. Analyse des résultats et identification de champs captants potentiels supplémentaires
  • Analyse des résultats et identification de zones d’implantation de champs captants potentiels.
  • Pour chaque champ captant potentiel, évaluer la zone d’alimentation et potentiel en eau souterraine renouvelable disponible, sur la base des bilans d’eau établis.
  • Pour chaque champ captant, déterminer le nombre de forages et volumes d’abstraction anticipés.
  • Préparation de la Note de Dessins Préliminaires.

​​​​​​​4.2.7. Tâche 12. Réalisation d’un DAO de forage pour réaliser des forages afin d’atteindre une production supplémentaire de 30,000 m3/jr à Gitega

  • Elaboration du Rapport Final de la Tranche Conditionnelle : Présentation de l’ensemble des résultats de la Tranche Conditionnelle avec le potentiel en eau souterraine exploitable confirmé pour les zones étudiées.
  • Screening environnemental et social et Plan de Gestion Environnemental et Social (PGES) en prenant soin d’évaluer tous les risques de contamination d’origine anthropiques en particulier.
  • Production du DAO et de la note de design associé sur le modèle de document standard de marche public de la Banque mondiale sur base du FIDIC[8] rouge.

Pour chaque forage proposé, le rapport doit inclure :

  • Les détails concernant les couches de sol interprété y compris le type de sol / roche et la nature de la couche (consolidée, non-consolidée, fracturée, etc.) ;
  • La profondeur et l’épaisseur des différentes couches ; couches aquifères, la nature de ces aquifères et la conductivité hydraulique prévue de ces couches ;
  • La profondeur jusqu’à la nappe aquifère, profondeur et longueur des crépines, profondeur de forage recommandée ;
  • La qualité attendue de l’eau pour cette cible et les solutions éventuelles de traitement si un traitement s’avère nécessaire ;
  • Une note de justification du design sélectionné, notamment en ce qui concerne le diamètre de fonçage, le diamètre de la colonne de production, le diamètre de la chambre de pompage si différent, le slot des crépines, la surface de vide attendu et la longueur des crépines. Le Consultant notera à ce stade que s’agissant de forages de production d’eau potable, tous les forages feront l’objet d’une double cimentation en tête (cimentation du tube guide et cimentation de la chambre de pompage).
  • Le rabattement attendu en opération et le coût énergétique de production et de transfert vers le site de distribution ;
  • Identification de l’emplacement exact de forage, y compris les coordonnées GPS avec < 2m de marge d’erreur ;
  • Résumé des interprétations de la géologie / hydrogéologie du site / village et justification de la sélection des sites de forage proposés. 

Pour la rédaction du DAO, le consultant intègrera les remarques suivantes :

Les risques géologiques (absence d’eau dans l’aquifère visé) ne sont pas assumés par le foreur. L’absence d’eau à l’endroit exigé conduit à l’abandon du site et au paiement des travaux réalisés sur base des prix du bordereau métré (en cas d’exécution correcte de l’ouvrage).

Le DAO des forages doit définir des tests à l’achèvement pour garantir : (i) l’absence de contamination de l’eau pendant la construction, (ii) la verticalité du logement de la pompe, (iii) l’alignement du tubage au niveau de la pompe et (iv) la minimisation des pertes de charge du forage.

  • Qualité de l’eau : Un puits produisant de l’eau contenant des hydrocarbures ou une contamination bactériologique ne doit pas être mis en service. Le contractant est tenu de remédier à la situation, faute de quoi le puits peut être déclaré perdu.
  • Verticalité : Le tubage doit être suffisamment d’aplomb pour ne pas gêner l’installation et le fonctionnement de la pompe. La section du logement de la pompe doit être forée et tubée de manière droite et verticale pour éviter que la pompe, une fois installée, ne soit en contact avec le tubage et ne l’endommage (soudure par électrolyse dans le cas d’un tubage en acier, friction et usure dans le cas d’un tubage en uPVC, etc.).
  • Alignement : Le test d’alignement a pour but de déterminer le degré maximum de désalignement des différentes sections de tubage assemblées pendant la construction du puits, autorisé dans le logement de la pompe pour permettre l’installation et le fonctionnement d’une pompe submersible.
  • Perte de charge : La perte de charge a un impact important sur les coûts de pompage (cout d’exploitation plus important car cela augmente la hauteur manométrique totale).

Les tests d’achèvement (voir la section 9 du contrat du Livre Rouge de la FIDIC) doivent être clairement définis dans la section « Exigence des travaux » du contrat, y compris les valeurs limites pour la réussite des tests. Le Consultant doit définir et spécifier clairement les critères et les indicateurs mesurés pour les tests d’achèvement. Le Consultant doit aussi spécifier les moins-values (en pourcentage – normalement maximum 15% du prix qui serait appliqué pour un forage correctement exécuté) appliquées en cas de la non-atteinte d’un ou plusieurs des critères d’achèvements fixés dans le cas où le Projet décide tout-de-même de mettre le forage défaillant en service (pour des raisons de rareté de la ressource en eau par exemple). Si le Projet décide de ne pas réceptionner ni d’autoriser l’équipement d’un forage mal exécuté, ce dernier ne sera pas payé.

La formulation proposée pour la condition particulière (clause 9.4 du livre rouge de la FIDIC) pourrait être la suivante : “Les prix unitaires des éléments correspondant à des infrastructures mises en service qui ne satisfont pas à un ou plusieurs tests à l’achèvement sont réduits de 3 % pour chaque test échoué concernant la qualité de l’eau, la verticalité et l’alignement, et sont réduits de 5 % supplémentaires pour un test échoué concernant la perte de charge, portés à 8 % si la perte de charge est plus de deux fois supérieure à l’objectif. La réduction totale est plafonnée à 15 %.

Les conditions particulières du contrat de travaux de forage comprendront la clause 14.9 proposée pour ajuster le calendrier de paiement concernant le paiement des infrastructures non mises en service et la clause 9.4 proposée pour détailler la formule de paiement partiel pour les infrastructures mises en service qui n’ont pas passé les tests à l’achèvement.

5. DUREE DE LA MISSION

L’ensemble des activités de la tranche ferme est de cinq (5) mois à compter de l’Ordre de Service (OS) de démarrage. Certaines taches devront être exécutées de manière simultanée. La période n’inclut pas l’approbation des rapports par le client.

L’ensemble des activités de la tranche conditionnelle est de six (6) mois à compter de l’Ordre de Service (OS) de démarrage. Certaines tâches de postes conditionnels devront être exécutées de manière simultanée. La période n’inclut pas l’approbation des rapports par le client.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        6. PROFIL DU CONSULTANT 

Le Consultant est un bureau d’études (ou un consortium/groupement de bureau d’études) ayant :

  1. Une expérience d’au moins dix (10) ans dans des missions analogues et le consultant doit être reconnu par ses interventions dans le domaine de l’hydrogéologie, et de la production d’études techniques et de dossiers d’appel d’offres.
  2. Cette expérience sera spécifiquement justifiée par au moins trois (3) références d’études hydrogéologique durant les dix (10) dernières années dans le cadre des projets/programmes sous financement de bailleurs de fonds multilatéraux comme la Banque Africaine de Développement, la Banque Mondiale, le FIDA, l’UE, le système des Nations Unies, etc, incluant notamment la réalisation de forages d’exploration.
  3. Avoir réalisé au moins une mission similaire au Burundi au cours des 10 dernières années est un atout considérable.

NB : Chaque expérience présentée doit être de montant d’au moins US$ 150,000 (justifiées par des copies des contrats avec des attestations de bonne fin délivrées par les Clients) pour des études hydrogéologiques. Les montants de chaque expérience justifiée doivent être indiqués dans les dossiers de manifestation d’intérêt.

Les dossiers de manifestation d’intérêt ne devraient pas dépasser 50 pages.

Le bureau d’études (ou un consortium/groupement de bureau d’études) devra aligner pour cette mission un personnel clé composé de :

  • Un·e (1) Chef de mission qui doit être un·e Hydrogéologue de niveau minimum (BAC+5) (diplôme en géologie ou/et hydrogéologie), ayant dix (10) ans d’expérience spécifique en hydrogéologie et/ou géophysique, et ayant participé au moins à trois (3) projets de nature et de complexité équivalente au cours des dix (10) dernières années. Une expérience en Afrique subsaharienne est un atout important.
  • Deux (2) Ingénieurs Géophysiciens de niveau minimum (BAC+5) (diplôme en géologie avec spécialisation en géophysique), ayant dix (10) ans d’expérience spécifique en reconnaissance géophysique, et ayant participé au moins à trois (3) projets de nature et de complexité équivalente au cours des dix (10) dernières années. Une expérience en Afrique subsaharienne est un atout important.
  • Un·e (1) Ingénieur en Electro- mécanique de niveau minimum (BAC+5) (diplôme d’ingénieur avec spécialisation en mécanique), ayant dix (10) ans d’expérience spécifique en mécanique, et ayant participé au moins à trois (3) projets de nature et de complexité équivalente au cours des dix (10) dernières années. Une expérience en Afrique subsaharienne est un atout important.
  • Deux (2) Maitres foreur, capable de justifier d’une expérience d’au moins quinze (15) années sur des forages d’eau potable avec des techniques différentes (marteau fonds de trou et rotary) et ayant participé au moins à cinq (5) projets de nature et de complexité équivalente au cours des sept (7) dernières années. Une expérience minimum au Burundi est obligatoire.
  • Un·e (1) Dessinateur-Projeteur de niveau minimum A2, ayant dix (10) ans d’expérience spécifique en dessin assisté par ordinateur (CAO), une parfaite maitrise de la suite AUTODESK/AUTOCAD ou autre solution similaire, et ayant participé au moins à trois (3) projets de nature et de complexité équivalente au cours des dix (10) dernières années ;
  • Un·e (1) Expert environnementaliste de niveau minimum (BAC+5), ayant des compétences en résilience au changement climatique, et disposant d’au moins cinq (5) années d’expérience confirmée dans le domaine des évaluations environnementales de projets dont deux (2) dans le domaine de l’alimentation en eau potable ;
  • Un·e (1) Expert en développement social de niveau minimum (BAC+5), ayant des compétences en études d’impact et disposant d’au moins cinq (5) années d’expérience confirmée dans le domaine des évaluations sociales de projets dont deux (2) dans le domaine de l’alimentation en eau potable.

L’équipe du personnel clé ci-dessus détaillé devrait être complétée par d’autres compétences de personnel non-clé permettant au Consultant de mener à bien sa mission et proposera un calendrier de réalisation de la mission (notamment pour les équipes de prospection géophysique et les équipes de foration).

  • Pour la tranche ferme : le nombre de personnes/mois du personnel clé et non-clé ci-dessous est estimé à 50 personnes-mois réparti à titre indicatif comme suit :
  • Hydrogéologue, Chef de mission : 5 personne-mois ;
  • Ingénieur Géophysicien : 2 x 3 personne-mois ;
  • Ingénieur Electro-mécanicien : 2 personne-mois ;
  • Maitre foreur : 2 x 4 personnes-mois ;
  • Dessinateur-projeteur : 2 personnes-mois ;
  • Expert environnementaliste : 1 personne-mois ;
  • Expert en Développement Social : 1 personne-mois ;
  • Personnel non-clé : 25 personnes-mois de profil divers pour personnes d’appui.
  • Pour la tranche conditionnelle (à détailler par poste conditionnel) : le nombre de personnes/mois du personnel clé et non-clé ci-dessous est estimé à 60 personnes-mois réparti à titre indicatif comme suit :
  • Hydrogéologue, Chef de mission : 6 personne-mois ;
  • Ingénieur Géophysicien : 2 x 3 personne-mois ;
  • Ingénieur Electro-mécanicien : 2 personne-mois ;
  • Maitre foreur : 2 x 4 personnes-mois ;
  • Dessinateur-projeteur : 2 personnes-mois ;
  • Expert environnementaliste : 1 personne-mois ;
  • Expert en Développement Social : 1 personne-mois ;
  • Personnel non-clé : 34 personnes-mois de profil divers pour personnes d’appui.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                     7. Livrables et échéances

Le Consultant (firme) doit fournir, les services suivants pour lesquels les résultats seront évalués :

TâchesDescription LivrablesDélai remise RapportDélai d’approbation DP[9]Délai d’établissement DD[10]
TRANCHE FERME
Tâche préliminaireLancement de la mission (présentation du planning de déploiement et confirmation du calendrier des livrables pour exécuter la mission)Rapport de démarrageOS[11] +  10 jours calendaires1 semaine1 semaine
Tâche 1Collecte et analyse d’informations et caractérisation des zones aquifèresRapport de caractérisation de l’aquifèreOS + 1 mois1 semaine1 semaine
Tâche 2Etude hydrogéologique de terrainRapport hydrogéologiqueOS + 1.5 mois1 semaine1 semaine
Tâche 3Etude géophysiqueRapport de la reconnaissance géophysiqueOS + 2.5 mois1 semaine1 semaine
Tâche 4Réalisation de 4 forages d’exploration et de 4 piézomètresRapport des forages d’explorationOS + 4.5 mois1 semaine1 semaine
Tâche 5Analyse des résultats et identification des zones de prospection  Rapport d’analyse de la prospectionOS + 5 mois1 semaine1 semaine
TRANCHE CONDITIONNELLE
Tâche 6Reconnaissance hydrogéologique et prospection géophysique des zones de prospection de priorité 1Rapport de la reconnaissance géophysiqueOS (Levée Tâche 6)  + 1 mois1 semaine1 semaine
Tâche 7Réalisation de 4 forages d’exploration dans les zones de prospection de priorité 1Rapport des forages d’explorationOS (Levée Tâche 7)  + 2 mois1 semaine1 semaine
Tâche 8Analyse des résultats et identification de champs captants potentielsRapport d’analyse de la prospectionOS (Levée Tâche 8)  + 1 mois1 semaine1 semaine
Tâche 9Reconnaissance hydrogéologique et prospection géophysique des zones de prospection de priorité 2Rapport de la reconnaissance géophysiqueOS (Levée Tâche 9)  + 1 mois1 semaine1 semaine
Tâche 10Réalisation de 4 forages d’exploration dans les zones de prospection de priorité 2Rapport des forages d’explorationOS (Levée Tâche 10)  + 2 mois1 semaine1 semaine
Tâche 11Analyse des résultats et identification de champs captants potentiels supplémentairesRapport d’analyse de la prospectionOS (Levée Tâche 11)  + 1 mois1 semaine1 semaine
Tâche 12Réalisation d’un DAO de forage pour réaliser des forages afin d’atteindre une production supplémentaire de 30,000 m3/jr à GitegaDAO pour les foragesNote de dessin technique pour les forages (mettant en évidence le contexte hydrogéologique et les profils de forages attendus)OS (Levée Tâche 12)  + 0.5 mois1 semaine1 semaine

Tous les rapports doivent être rédigés en français. Les rapports et les ébauches doivent être soumis à la fois en version électronique et en copies papier.

Les taches des postes conditionnels peuvent être levés simultanément.

8. Coordination de la mission et rapportage

Le Consultant rendra compte à la Coordination Nationale de l’UGP du PRCCB, pour le compte du Ministère de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines (MINHEM) et de la REGIDESO qui mettront en place un comité de validation technique (compose de techniciens du ministère, de la REGIDESO et éventuellement d’autre structures). Pour la coordination et le support au jour le jour, le chef d’équipe travaillera cependant directement avec les spécialistes sectoriels, et notamment le Spécialiste en Eau potable qui sera mobilisé dès le mois de juin 2025. À moins qu’il n’y ait d’autre entente concernant le rapport convenu pendant la négociation du contrat, le Consultant fournira les rapports sous forme de copie électronique (format PDF et Word) et de copie papier signée (3 copies en original au minimum).                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                         9. Responsabilités de l’entité de mise en œuvre

L’entité d’exécution sera responsable, principalement par l’intermédiaire de l’UGP au niveau central et de la province de Gitega, pour s’assurer que les documents, données et informations pertinentes disponibles sont fournis au Consultant en temps voulu, selon les besoins pour la réalisation de la consultation de manière efficace. Les études, données et informations disponibles à l’UGP (y compris le MINHEM, la REGIDESO, l’IGEBU, et la Banque mondiale) seront mises à la disposition du Consultant en cas de nécessité.

L’entité chargée de la mise en œuvre assurera l’autorisation et les commentaires en temps voulu sur les rapports, sauf indication contraire.                                                                                                                                                                                                                                                                                                        10. Coûts estimes des prestations

Le prix du contrat couvre tous les coûts liés à la mission, ce qui inclut : les honoraires de l’équipe de consultants et toutes les missions, les coûts des voyages nationaux et internationaux (si applicable) et des descentes sur terrain nécessaires, et les diverses dépenses connexes.

Le Consultant sera entièrement autosuffisant en termes de bureau, de matériel et équipement, de transport, de logistique, d’hébergement, de communication, d’impression, de gestion financière et de rapports.

Il est à remarquer que l’organisation d’éventuels ateliers seront financés par le Client, à l’exception des frais relatifs au déplacement, au transport et au logement du personnel du Consultant.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                   12. Méthode de sélection du consultant

Le Consultant sera sélectionné selon la méthode de Sélection Fondée sur la Qualité (SFQ), conformément aux dispositions du Règlement de Passation des Marchés pour les Emprunteurs Sollicitant le Financement de Projet d’investissement (FPI), édition de Février 2025 et conformément aux dispositions des présents TDRs.

12. Bibliographie

  1. Nijimbere, R., et al. (2018). Synthèse des études techniques préalables à la définition des périmètres de protection des captages d’eau potable de la ville de Gitega, Management and Protection of Groundwater Resources, Programme Sectoriel Eau (ProSecEau), IGEBU – BGR. Juin 2018.
  2. Banque Mondiale (2025). Evaluation préliminaire du potentiel en eaux souterraines de la région de Gitega. Rapport interne, Mars 2025.
  3. BGR (2018). Estimation des volumes d’eau prélevables de l’aquifère cristallin du champ captant de Gitega et de sa recharge (BMZ), Avril 2018.
  4. BGR (2018). Synthèse des études techniques préalables à la définition des périmètres de protection des captages d’eau potable de la ville de Gitega (BMZ), Juin 2018.

13. Annexes

​​​​​​​Annexe 1. Synthèse des études techniques préalables à la définition des périmètres de protection des captages d’eau potable de la ville de Gitega, BGR, BMZ, 2018.

​​​​​​​Annexe 2. Estimation des volumes d’eau prélevables de l’aquifère cristallin du champ captant de Gitega et de sa recharge, BGR, BMZ, 2018.

​​​​​​​Annexe 3. Rapport sur la réalisation de 15 forages à Gitega 2021-2022 (draft), mai 2022.

​​​​​​​Annexe 4. Rapport sur l’exécution des nouveaux forages de la REGIDESO à Gitega, BGR, BMZ, mars 2021.

​​​​​​​​​​​​​​Annexe 5. Hydrogeology of a weathered fractured aquifer system near Gitega, Burundi, 2018 (IAH)

[1] Association Internationale de Développement (Banque mondiale)

[2] FAO (2021). AQUASTAT Global Information System on Water and Agriculture – Country Statistics (https://data.apps.fao.org/aquastat/)

[3] Régie de Production et de Distribution d’Eau et d’Électricité

[4] Annexe 1. Synthèse des études techniques préalables à la définition des périmètres de protection des captages d’eau potable de la ville de Gitega, BGR, BMZ, 2018.

Annexe 2. Estimation des volumes d’eau prélevables de l’aquifère cristallin du champ captant de Gitega et de sa recharge, BGR, BMZ, 2018.

Annexe 3. Rapport sur la réalisation de 15 forages à Gitega 2021-2022 (draft), mai 2022.

Annexe 4. Rapport sur l’exécution des nouveaux forages de la REGIDESO à Gitega, BGR, BMZ, mars 2021.

[5] Organisme scientifique allemand basé à Hanovre, spécialisé dans la géologie, les ressources minières, l’hydrogéologie, et la gestion durable des ressources naturelles (Bundesanstalt für Geowissenschaften und Rohstoffe)

[6] Ce document est obtenu moyennant un paiement et le Consultant doit en tenir compte lors de la préparation de son prix pour les prestations à fournir

[7] Model Numérique de Terrain

[8] La révision datée de juillet 2019 applique les ” Conditions générales ” qui font partie du Cahier des charges pour la construction de bâtiments et d’ouvrages d’art conçus par le Maître d’Ouvrage (deuxième édition 2017) publié par la Fédération Internationale des Ingénieurs – Conseils (FIDIC), et les ” Conditions particulières ” à utiliser par les Emprunteurs lors de l’application de ces ” Conditions générales “. Pour plus de détails, veuillez-vous référer au document FIDIC ” Conditions of Contract for Building and Engineering Works Designed by the Employer “.

[9] Dossier Provisoire

[10] Dossier Définitif

[11] Ordre de Service


POSITION TYPE

ORGANIZATION TYPE

EXPERIENCE-LEVEL

IHE Delft - MSc in Water and Sustainable Development